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Wandervögel
 

 
Une réunion de Wandervogel aujourd'hui (photos communiquée par W. ... que nous remercions !

 

Merci à H. pour son résumé de ce célèbre livre où l'on expose bien le sens des  Wandervogel :

« Scènes de la vie d’un propre à rien » de Joseph von Eichendorff

Dans ce livre paru en 1826 Joseph von Eichendorff nous décrit un jeune meunier que son père traite de « propre à rien « avant de l’envoyer sur les routes gagner lui-même son propre pain.

Notre jeune héros ravi de cette nouvelle liberté part sur les chemins avec trois sous en poche, et son violon … Il va y rencontrer l’amour d’une belle et mystérieuse femme qui l’emmènera à travers de nombreuses aventures jusqu’en Italie avant de revenir chez lui en Allemagne et … retrouver sa belle aussi merveilleusement que dans les contes de Fées …

Ce livre émaillé des chansons fraîches et joyeuses ou nostalgiques et plus graves  que les évènements  inspirent au héros à chaque instant eut un grand succès à son époque Et plus tard c’est tout naturellement que les « Wandervogel » (« oiseaux migrateurs ») un mouvement de jeunesse allemand né vers 1895 puisèrent dans ses thèmes, ses images et ses chansons même.

[Les « Wandervogel « avant d’être plus ou moins récupérés et faussement assimilés au jeunesses hitlériennes se caractériseront  au contraire  par un certain spontanéisme: pas de groupe structuré, plutôt des bandes qui se font et défont, sans maître à penser et avec le goût d'excursions sans but préétabli selon le terme d'où dérive leur nom, Wanderung (errance), loin des adultes[((.(voir Wikipedia)]

 

On retrouve donc dans ce livre les thèmes éternels du refus d’un monde triste, borné, sans idéal digne de ce nom incarné  positivement à travers :

    * La redécouverte de la nature qui nous offre à chaque instant ce dont nous avons besoin

Le Jeune Voyageur

Quand Dieu veut manifester une vraie faveur,

Il t’envoie dans le vaste monde,

Il veut te montrer ses merveilles

Par monts, forêts, fleuves et champs.

Les fainéants sont dans leur lit

Ignorant la joie des aurores,

Ils ne connaissent que berceaux,

Tracas, peines et soucis du pain.

Les ruisseaux dévalent des monts,

Là-haut les alouettes s’égosillent,

Que ne chanterais-je avec elles

À tue-tête et clairs poumons?

Je laisse faire simplement le bon Dieu:

S’il veille aux ruisseaux, aux alouettes,

À terre et ciel, forêts et champs,

Il pourvoira au mieux pour moi.

 

    * L’enthousiasme du voyage, l’errance joyeuse sur les routes, le goût de la liberté, le refus des maîtres ennuyeux et bornés

    *  La force de l’Amour qui nous appelle irrésistiblement   et nous amène à transcender nos limites vers le Meilleur de nous.